Une histoire de lâcheté politique | Alain Dubuc | Alain Dubuc
Les histoires d'accommodements raisonnables commencent presque toujours par de banals incidents de la vie quotidienne. Quand ils dérapent, c'est surtout parce que les gens sont laissés à eux-mêmes, sans balises. C'est encore une fois ce qui s'est produit dans le cas du turban sikh. On n'en serait pas là s'il y avait plus de leadership et moins de lâcheté politique.Pourtant, le cas était simple. L'interdiction par la Fédération québécoise de soccer du port du turban par de jeunes garçons sikhs était indéfendable. Contrairement au voile islamique, un symbole lourd, il n'y avait là aucun grand enjeu sociétal. Les arguments de la FQS sur la sécurité étaient risibles. Et leurs arguments d'autorité, en invoquant les règles de la FIFA, ne tenaient pas la route, puisque la FQS est membre de l'Association canadienne de soccer qui, elle, autorise déjà le port du turban.
Ce qui reste, c'est une réaction épidermique des arbitres de la FQS, agacés par les turbans. Une attitude plus fréquente au Québec qu'ailleurs au Canada, par réflexe identitaire ou par méfiance à l'égard de toute forme d'accommodement religieux ...
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