28 March 2012

French in Quebec: "A question of feeling?"

Linkhttp://www.cyberpresse.ca/place-publique/editorialistes/andre-pratte/200905/10/01-855092-une-question-de-feeling.php

...Selon Luc Plamondon, le gouvernement du Québec devrait faire davantage pour «promouvoir le français» auprès des immigrés. C'est vrai. Cependant, il faut reconnaître que les efforts déjà consentis ont porté fruit: entre 1991 et 2006, la proportion de Québécois allophones capables de parler français a grimpé de 69% à 75%. La situation de la langue au Québec n'est pas seulement «une question de feeling»; il faut s'appuyer sur des données fiables.

Le récipiendaire de la Médaille d'honneur a aussi observé que les jeunes Québécois sont trop souvent tentés par le «franglais». Encore là, nous partageons l'inquiétude de M. Plamondon bien qu'elle nous paraisse un peu paradoxale venant de l'auteur de Le monde est stone, Coeur de rocker et Tiens-toé ben j'arrive!. En ce qui a trait à la qualité de la langue, il faut se garder de faire preuve d'une nostalgie mal fondée. S'il est triste que le français de beaucoup de jeunes d'ici soit parsemé de mots anglais et même, qu'ils échangent parfois en anglais entre eux, il faut se rappeler qu'à une époque pas si lointaine, les Québécois francophones multipliaient les «muffler», «bumper» et autres «wiper».

M. Plamondon s'en est pris aux politiciens qui restent «les bras croisés» devant la menace qui pèse sur le français. La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a loué son «courage». L'auteur des extraordinaires Starmania et Notre-Dame-de-Paris aurait fait preuve de plus de courage encore s'il avait invité les gens de son milieu à être des modèles pour ce qui est de la qualité de la langue. Car tous preux défenseurs de la langue française dans leur discours, nombre d'entre eux n'ont aucun scrupule à laisser tomber des énormités du genre: «Ça l'a pas de sens» et «C'était un hostie de bon show.»

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